La liane trompette jubile

D’innombrables corolles jaunes éclatent dans le vert profond de la « grande solandra ». Vous ne manquerez pas ce spectacle coloré qui teinte joyeusement la très verte serre tempérée dans un parfum des plus agréables.
Humer la fleur en plein hiver
Sur la passerelle de la serre tempérée, vous serez aux premières loges pour admirer de près les fleurs démesurées de Solandra maxima (Sesse & Moc.) P. S. Green, cette liane arbustive, parfumée, aux accents d’Amérique centrale.
Famille
Solanaceae
Nom vernaculaire
En français : grande solandra, liane trompette, bol d’or, tasse d’or
En anglais : Cup of Gold Vine, Chalice Vine
En espagnol : Trompetero gigante, Planta trompeta
Synonymes
Solandra hartwegii C.F. Ball, S. nitida Zucc., Datura maxima Sessé & Moc.
Son nom de genre vient d’une dédicace au naturaliste suédois Daniel C. Solander.
Distribution
Cette liane arbustive (buisson sarmenteux) est originaire d’Amérique tropicale (centrale et du Sud, Mexique, Caraïbes). Elle est cultivée hors gel dans d’autres régions du globe.
Description
Notre espèce est un arbuste grimpant, à rameaux retombant, qui peut atteindre 10 à 12 mètres de long dans ses régions d’origine. Il possède de très grandes fleurs en forme de trompette (15 à 20 cm de diamètre) et à bords retournés, qui dégagent un fort parfum le soir. Ses fleurs sont solitaires, jaunes claires, nervurées de pourpre, avec l’intérieur marqué de côtes marron-pourpres. Ses feuilles alternes sont simples (de 5 à 15 cm de long), elliptiques, luisantes et coriaces. Son feuillage est persistant dans sa région d’origine (Mexique, Colombie, Venezuela). Ses fruits sont des baies rondes (env. 1cm de diamètre). Elle est pollinisée par les chauves-souris.
Histoire et usages
Notre espèce est une plante chamanique, hallucinogène et toxique. Elle a été étudiée pour la première fois par F. Hernandez (1515-1587) qui décrit son utilisation (au même titre que les Daturas et les Brugmansias) par les chamans du Mexique et des Antilles dans des cérémonies sacrées, qui ont parfois perduré jusqu’à nos jours.
Sa toxicité par ingestion se manifeste par des nausées, des vomissements, des diarrhées, la pupille dilatée, des maux de tête, de la température, comme pour d’autres Solanacées vireuses toxiques.
C’est maintenant une plante horticole recherchée, de pergola ou palissée sur une façade, dans les régions sans gel. Elle peut être bouturée en été.
Se trouve sur la galerie de la serre tempérée