Nouvelle collaboration pour la conservation avec les jardiniers et jardinières de la Ville de Genève
Les jardiniers et jardinières du Service des espaces verts de la Ville de Genève participent depuis bientôt un an à la multiplication de plantes sauvages dans le cadre de nos projets de conservation.
À Genève, environ 270 espèces végétales – soit 25 % des plantes présentes sur le territoire cantonal – sont actuellement en danger. Pour répondre à cette urgence, nous menons différentes actions de conservation, avec également quelques projets au niveau national. La multiplication de plantes sauvages ex situ avant leur réintroduction en milieu naturel en fait partie et porte aujourd’hui sur un total de 18 espèces.
Dans ce cadre, nous collaborons depuis bientôt une année avec le Service des espaces verts (SEVE) de la Ville de Genève afin de protéger l’Arctium minus Bernh. appelée aussi bardane à petits capitules.
« Nous manquons aujourd’hui à la fois d’espace – dans le Jardin – mais aussi de main d’œuvre pour multiplier les différentes espèces concernées par nos programmes de conservation. Cette nouvelle collaboration avec le SEVE est ainsi cruciale pour pallier ces limites et nous sommes très reconnaissants de cette aide précieuse qui nous permet de mener à bien tous nos projets » explique notre Conservateur Andreas Ensslin.
Du site de culture à la réintroduction en nature
Concrètement, nous fournissons les plantes d’Arctium minus Bernh. au SEVE qui les cultive sur son site de Vessy. Nos équipes, avec l’aide de leurs collègues du SEVE, récoltent ensuite les graines pour des ensemencements en nature.
« C’est une première pour le SEVE de cultiver une espèce sauvage, un engagement qui renforce leur action en faveur de la biodiversité » souligne Andreas Ensslin.
Des espèces menacées supplémentaires dès 2026
Pour démarrer cette collaboration, nous avons sélectionné l’Arctium minus Bernh. qui, selon nos dernières évaluations, est en net recul dans le canton.
« Lors de la rédaction de la dernière Liste Rouge pour le canton de Genève – qui décrit l’état de conservation des plantes sur notre territoire – nous avons constaté qu’alors que certaines espèces très menacées commençaient à aller mieux ou restaient stables grâce aux mesures prises, d’autres espèces moins menacées ou en voie de l’être étaient en net recul, ce qui est le cas pour l’Arctium minus Bernh.» explique Andreas Ensslin.
« Nous nous concentrons actuellement sur cette plante mais nous prévoyons d’étendre notre collaboration avec le SEVE à deux ou trois autres espèces sauvages menacées par année. »