Historique et présentation des bâtiments des CJBG

Le domaine des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève abrite des bâtiments chargés d’histoire… 

Villa Le Chêne avec un palmier

Villa Le Chêne

Vous cherchez la réception du jardin botanique ? C’est ici que l’on vous accueille en semaine, du lundi au vendredi. (Pour tout renseignement le week-end ou jour férié, rendez-vous à l’Espace médiation, juste en contrebas.) La Villa Le Chêne abrite les bureaux de la direction et de l’administration des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.

Horaires de la Villa Le Chêne

Histoire de l’édifice

Le bâtiment, de style classique, a été construit en 1855 au lieu-dit « Au Chêne ». En clin d’œil à cette essence prospère à cet endroit, on peut observer un décor sculpté de feuilles de chêne sur le haut de la façade côté lac.

Construite par la famille Demole sur un terrain qui avait été propriété de l’impératrice Joséphine de Beauharnais, la villa a été successivement aux mains d’Emile Bernard (dès 1890) dont le père avait fait fortune dans le commerce de soieries lyonnaises. Puis, la fille d’Emile s’y installe avec son mari Théodore Duval ; leur fils Gaston, victime de la crise de 1930, est contraint de vendre la propriété en 1937 à la Société des Nations. Suite à un échange, la Ville de Genève entre en possession du Chêne en 1955 et y loge la délégation britannique jusqu’en 1966. Dès 1967, l’extension scientifique et publique du Jardin botanique occupe cette parcelle.

La Console

Derrière la façade classique, sobre et imposante se cachent des trésors! Le bâtiment de La Console a été entièrement rénové entre 2012 et 2014. Outre les bureaux des scientifiques et de l’équipe de médiation, il accueille aujourd’hui l’herbier de cryptogamie (non ouvert au public), soit une partie des quelque 6 millions d’échantillons des herbiers des CJBG. Après les travaux de rénovation, les collections ont quitté leurs armoires de bois pour être replacées dans des compactus situés aux rez-de-chaussée inférieur et supérieur.

Sa dépendance, « La petite Console », a été transformée et accueille désormais les activités publiques dont les Ateliers verts, destinés au jeune public (de 6 à 13 ans).

D’où vient ce nom ?

Au début du XXe siècle, le bâtiment de La Console a été construit sur la « place de La Consulla » dont il semble avoir hérité du nom. L’architecte Henri Juvet en a conçu les plans, pour accueillir l’herbier parmi les plus importants du monde. Initialement installé au Parc des Bastions, le jardin botanique a dû déménager par manque de place. La Console est inaugurée en 1904 et devient la nouvelle adresse du Conservatoire botanique de Genève. Les serres et l’orangerie sont déplacées des Bastions et reconstruites à La Console en 1908 et 1911.

La Console, un bâtiment construit par étapes

La Console subit plusieurs agrandissements : En 1912, côté lac, par le prolongement des rez-de-chaussée inférieur et supérieur sur trois travées ; en 1924, par la surélévation de deux étages de la construction ajoutée douze ans plus tôt. Plusieurs aménagements intérieurs réorganisent les collections qui s’accroissent au fur et à mesure. En 1950, on installe des armoires mobiles. En 1973, une partie des herbiers est déménagée dans deux nouveaux bâtiments construits le long de la voie ferrée, à proximité de la Villa Le Chêne. En effet, entre 1957 et 1986, plusieurs bâtiments de style pavillonnaire sont construits par les architectes Jean-Marc Lamunière et Alain Ritter, afin d’y abriter les collections qui ne trouvaient plus assez de place à La Console.

Bibliothèque

Elle a été installée dans l’extension datant de 1974 et rénovée en 2016. Ce bâtiment d’architecture résolument moderne a été imaginé pour d’accueillir des laboratoires et des herbiers. Inauguré en 1971 et agrandi en 1974, il abrite les deux tiers de la collection des herbiers, et toute la bibliothèque.

Une rénovation écologique

La rénovation de 2016 a permis de réaliser de grandes économies d’énergie, notamment par la pose de triples vitrages et l’isolation de la toiture. Le complexe est équipé d’un système de ventilation à double flux, doté d’une récupération de chaleur à haut rendement. Les pavillons sont raccordés à la chaufferie centrale du site, et donc alimentés à 100 % par des énergies renouvelables, 80 % par du bois déchiqueté et du solaire thermique à haute température et le solde avec un contrat biogaz SIG. Les appareils et installations ont été conçus de façon à limiter la consommation d’eau, d’électricité et à tendre vers le standard Minergie.

Une importante documentation botanique

La bibliothèque est publique et spécialisée en botanique. Elle jouit d’une solide réputation : rassemblant la quasi-totalité des ouvrages et revues scientifiques parus dans les domaines de la taxonomie végétale et la floristique mondiale, soit plus de 120 000 volumes et 4 400 journaux scientifiques, elle est considérée comme l’une des plus importantes au monde pour la science botanique. Elle abrite en outre un éventail de documents d’archives signés de la main des plus grands botanistes.

Complexe d’accueil du public

Le complexe d’accueil du public, comprend l’Espace médiation, couplé au cabinet de curiosités, le Restaurant Amarante et des commodités .

Une architecture sobre et contemporaine

Construit de 2010 à 2012 par le cabinet Bassicarella Architectes, cet ensemble architectural est composé de trois pavillons de béton, mélèze et verre, et aux toits végétalisés. Ils répondent aux besoins d’extension des CJBG tout en s’intégrant au site. Ainsi, ce sont trois niveaux souterrains de stockage qui s’offrent aux collections de l’herbier et de la bibliothèque (18 km de rayonnages logés dans des armoires mobiles compactables pour cette extension, soit un total de 36 km pour tout le site !). 

Il comprend un Espace médiation permettant un échange quotidien entre médiateur·rice·s cutlurel·le·s et public, ainsi qu’un accès direct au cabinet de curiosités adjacent. Ce dernier est un lieu d’exposition temporaire et un espace interactif avec des jeux sur mur tactile. Pour le confort des visiteurs, ce complexe est complété par le restaurant Amarante, offrant une alimentation saine et durable en proposant des produits locaux, de saison et, pour la plupart bio, et des toilettes publiques accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Le cabinet de curiosités

Situé dans l’Espace médiation, le cabinet de curiosités présente des expositions en lien avec les différentes activités du musée et un espace interactif avec des jeux sur mur tactile.

Activités actuelles:

1 mars - 30 novembre
Exposition

La fabrique de la biodiversité

L’extraordinaire biodiversité de notre planète est le fruit d’une histoire en milliards d’années. Les mécanismes évolutifs de cette diversité donnent lieu à des formes de vie très diverses.

Gratuit

En savoir plus

Les serres

Le jardin d’hiver

Attendez-vous à y ressentir au minimum 20° C et 80 % d’humidité, quel que soit le moment de l’année.

Vous y verrez, dans l’aile sud, une collection de plantes utiles (épices, fibres, racines comestibles, fruits tropicaux, etc.), d’un grand intérêt ethnobotanique et éducatif. Son aile nord est réservée à diverses espèces ornementales originaires des tropiques.

Témoin de l’ère victorienne

Construite en 1911 par l’architecte Henri Juvet et l’artisan verrier Amiguet-Perrier, cette construction victorienne est très raffinée. Témoin de la révolution industrielle, sa construction s’inspire du Palmarium du Jardin des serres d’Auteuil à Paris, qui date de 1898. La structure du jardin d’hiver est beaucoup plus fine, car elle a bénéficié, lors de sa construction, des progrès techniques considérables de l’époque, en particulier dans la fabrication du verre.

Tout d’abord bâtie sur le tracé de l’avenue de la Paix, la plus ancienne serre du Jardin botanique  - orangerie à son origine - a été déplacée et remontée à son emplacement actuel en 1935, et restaurée en 1998.
 

Les serres tropicales

Les serres tropicales constituent un groupe de quatre différentes serres :

  1. La serre tropicale principale reproduisant le climat d’une forêt pluviale propice aux orchidées, fougères ou nénuphars géants. Initialement, elle ne devait servir que de couloir de liaison entre les petites serres ; sous l’impulsion de l’architecte, la serre principale a été repensée, jusqu’à devenir l’une des plus belles à visiter. Le décor rappelle l’atmosphère envoûtante d’une jungle, avec des lianes et des palmiers, très courants dans les régions tropicales.
  2. La serre volcanique simule le paysage des îles Canaries où se développent des plantes résistantes à la sécheresse.
  3. La serre des broméliacées expose des espèces apparentées à l’ananas.
  4. La serre des gesnériacées abrite des plantes des régions montagneuses des tropiques, telles que la violette du Cap.

Des serres attenantes sont accessibles sur demande. Elles sont  utilisées comme espace de collection et de travail de conservation d’espèces menacées.
 

La serre tempérée

Cette serre au climat tempéré (minimum 12° C, et 60 % d’humidité relative) culmine à 21 mètres de hauteur pour une surface de 384 m2. Reconnaissable par sa grande coupole blanche, elle est l’œuvre de l’architecte Jean-Marc Lamunière et date de 1986.

Monument néoclassique, imposant par sa taille et sa structure, la serre tempérée accueille des plantes de climat méditerranéen du monde entier : Méditerranée, Australie, Afrique du sud, régions subtropicales d’Asie et d’Amérique. Une place particulière est donnée aux cactus et plantes grasses avec deux paysages (américain et africain) qui se font face.

Prendre de la hauteur pour admirer…

Au centre, un escalier permet d’accéder à une galerie de huit mètres de hauteur qui offre un panorama impressionnant sur l’ensemble des végétaux. L’espace central accueille des plantes gélives en hiver, dont un magnifique dattier des Canaries ainsi que les plus anciens arbres en bacs du jardin botanique, comme des Podocarpus centenaires.

Bot II, III et V

Au nord-ouest des CJBG, des bâtiments ne passent pas inaperçus. Bot II, III et V ont été érigés à la fin des années 1960 par l’architecte genevois Jean-Marc Lamunière.

Bot II et III – rénovés en 2016 par Christian Dupraz – sont faits de verre et d’acier et abritent la bibliothèque, une partie de l’herbier, l’institut de recherche, une salle de cours et des laboratoires.

Le verre constitue 80 % des façades ; la rénovation a permis d’améliorer l’efficacité énergétique des matériaux opaques et transparents, les vitrages passant de 3 à 5 couches ! On a amélioré le chauffage, le système de ventilation et l’étanchéité des toitures. Les importants travaux de rénovation ont lieu grâce au soutien financier de Roger et Françoise Varenne, précieux donateurs.

En 2010, Bot V – extension de l’herbier en sous-sol – est construit par les architectes du bureau Bassicarella à qui l’on doit les trois pavillons de l’Espace médiation, du cabinet de curiosités et du restaurant.