Nos axes stratégiques
La recherche scientifique des CJBG est encadrée par leur stratégie scientifique, qui permet de donner une vision globale des activités scientifiques de l’institution, de mettre en évidence ses forces, souligner les axes de recherche majeurs et les positionner dans le contexte plus large des défis scientifiques et sociétaux actuels et futurs. Elle fournit un cadre dans lequel l’institution peut développer et coordonner ses thèmes de recherche de manière adéquate et sert également d’outil pour définir les priorités scientifiques de l’institution. Enfin, elle sert aussi à développer la visibilité de l’institution, sa communication et ses activités de médiation scientifique. La stratégie scientifique a établi trois axes de recherche principaux, bases sur les trois piliers que sont les collections, les compétences et les moyens de communication de l’institution :
La compréhension et la documentation de la biodiversité mondiale restent l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les scientifiques d’aujourd’hui. La Convention sur la diversité biologique (CDB) et les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité forment le cadre légal des activités des CJBG. La signification fondamentale de la biodiversité, les services qu’elle assure et l’avenir du bien-être de la planète ne doivent pas être sous-estimés. Ils sont pris en compte dans l’Agenda 2030 de Développement Durable (2030 Agenda for Sustainable Development) des Nations Unies. La recherche aux CJBG contribue également à l’Initiative taxonomique mondiale (Global Taxonomy Initiative-GTI) et à la mise en œuvre de la CDB dans la cadre de la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes (Global Strategy for Plant Conservation). En cette période de crise majeure de la biodiversité, il est impératif d’intensifier les recherches permettant de découvrir et de décrire de nouvelles espèces, en collaboration avec les partenaires locaux. Ces tâches restent intrinsèquement liées aux institutions d’histoire naturelle. Dans cet axe stratégique, quatre objectifs prioritaires sont identifiés:
A1. Identifier, décrire, nommer et classer les espèces;
A2. Comprendre l’histoire évolutive des espèces et de la biodiversité;
A3. Enrichir la connaissance de la flore mondiale par l’exploration et la récolte;
A4. Inventorier, cartographier, analyser et conserver la biodiversité végétale et fongique.
Les collections des CJBG sont irremplaçables, car elles sont le fruit d’un héritage patrimonial et scientifique vieux de plusieurs siècles, qui bénéficie d’une reconnaissance internationale. Assurer cette qualité scientifique et cette représentativité du monde végétal nécessite, en partie, de travailler comme le faisaient déjà les botanistes genevois il y a deux siècles: collecter des échantillons sur le terrain, constituer des collections, monter ou cultiver ces plantes, les stocker durablement, et échanger les spécimens avec des collègues ou des instituts du monde entier. Depuis le début des années 2000, les activités liées à la digitalisation des collections ont pris de plus en plus d’importance dans l’emploi du temps des conservateur·trice·s. De plus, la digitalisation des spécimens ou des documents, actuellement en cours, et la publication des données s’y référant dans les bases de données internationales, permettent dorénavant de mutualiser et de partager le savoir rapidement avec l’ensemble de la communauté scientifique. Les CJBG ont maintenant l’opportunité de rendre ces collections visibles et accessibles aux scientifiques, où qu’ils soient. Ces outils sont de formidables accélérateurs de connaissances, mais également des gages de pérennité des collections; ainsi démultipliées numériquement, les précieuses, voire uniques collections acquièrent de nouvelles vies et de nouveaux usages. Dans cet axe stratégique, trois objectifs prioritaires sont identifiés:
B1. Gérer et étudier les collections patrimoniales et scientifiques;
B2. Assurer le développement de la numérisation des collections;
B3. Maintenir et développer des outils de gestion et de mise à disposition des collections.
En tant qu’institution scientifique, les CJBG ont pour devoir de diffuser au monde académique et politique les connaissances acquises et les résultats des recherches menées par leurs scientifiques. En tant qu’institut soutenu financièrement par une municipalité, ils doivent également transmettre leur savoir au grand public et participer à l’amélioration des connaissances scientifiques de la population. Ce rôle citoyen est d’autant plus primordial que les CJBG sont porteurs de savoirs sur la biodiversité grandement menacée de nos jours. Dans cet axe stratégique, quatre objectifs prioritaires sont identifiés.
C1. Publier et éditer les résultats des recherches;
C2. Assurer la visibilité sur internet et sur les réseaux scientifiques;
C3. Vulgariser les connaissances scientifiques;
C4. Former des botanistes et des expert·e·s en biodiversité.
Ainsi, les différents programmes et projets de recherche menés aux CJBG s’inscrivent toujours dans les axes de recherche établis par la stratégie scientifique.