Cryptogamie
Collections de l’herbier de cryptogamie
Qu’est-ce qu’un cryptogame ? Le terme « cryptogame » (du grec ‘cryptos’, « caché » et ‘gamos’, « reproduction ») est utilisé pour désigner les organismes caractérisés par des organes reproducteurs peu visibles ou cachés. Cela inclut les algues, les bryophytes, les fougères et plantes alliées ainsi que les champignons dans un sens large et les myxomycètes. Ainsi, le terme « cryptogame » regroupe une grande diversité d’organismes issus de diverses branches de l’arbre de la vie.
Où sont conservés les cryptogames ?
La Console, inaugurée en 1904, abrite les collections des algues, des bryophytes, des champignons et des myxomycètes, dont la valeur scientifique et patrimoniale est considérable. Plus de 1.5 millions de spécimens de ces cryptogames, récoltés à travers le monde entier, y sont conservés à des fins scientifiques et pour les générations futures. Ce remarquable bâtiment a été entièrement rénové entre 2012 et 2014, grâce à la généreuse donation de Roger et Françoise Varenne. La collection des fougères et des plantes alliées a été déménagée à Bot II dans le cadre de cette rénovation.
Comment ces spécimens sont-ils préservés ?
Ils sont maintenus dans des chemises d’herbier, dans des capsules en papier montées sur des chemises d’herbier, dans des boites mycologiques en carton ou sur des lames en verre pour la microscopie. Chaque collection est organisée par ordre alphabétique des genres, et par espèce au sein de chaque genre.
Comment ces spécimens sont-ils mis en valeur ?
L’activité autour des collections de cryptogamie est principalement scientifique, notamment pour des études taxonomiques, phylogénétiques et floristiques. Un des objectifs de l’équipe de cryptogamie est de rendre accessible et disponible les données sur les spécimens que nous conservons. Nous nous concentrons donc sur la numérisation des spécimens types, du matériel historique et des échantillons récoltés en Suisse, ainsi que le matériel utilisé dans le cadre de nos projets de recherche spécifiques.
D’où proviennent nos collections ?
Les collections clés qui enrichissent notre herbier cryptogamique ont été rassemblées grâce à l’acquisition de la collection d’Edmond Boissier, comprenant l’herbier de J. Müller Argoviensis (lichens), de J. Hedwig et C.F. Schwägrichen (bryophytes), de F. Stephani (bryophytes) et de K.W.G.L. Fuckel (ascomycètes non lichénisés). Quant aux principales collections de basidiomycètes, elles ont été acquises dans les années 1960 (J. Favre) et à la fin des années 1980 (R. Kühner). Les collections des bryophytes de P. Geissler (conservatrice aux CJBG de 1975 à 2000) et E. Maier (collaboratrice scientifique de 1995 à 2017) ont été intégrées dans l’herbier à partir de 2010 (40 000 spécimens). La plus récente acquisition est l’herbier des myxomycètes de M. Meyer en 2013 (40 000 échantillons).